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La Société de philosophie interculturelle (GIP) a été fondée en 1992 en tant qu'association à but non lucratif et compte aujourd'hui des membres de tous les continents qui travaillent ensemble à la cause de la philosophie interculturelle. L'objectif est d'ouvrir les limites étroites des conditions culturelles de chacun en envisageant les aspects philosophiques d'autres cultures, initialement étrangères, de manière systématique et historique, dans un échange mutuel.

À cette fin, la GIP et ses associations partenaires organisent régulièrement des conférences et des congrès ; en outre, les discussions sont poursuivies dans de nombreuses publications. Au-delà de la GIP, ses membres font aussi connaître les pendants de l'interculturalité lors de conférences, de cercles de discussion au niveau régional ainsi que dans la recherche et l'enseignement.

La philosophie interculturelle n’est pas une philosophie au sein d'une autre déjà existante. Cette manière de philosopher est plutôt comprise comme un point de vue méthodologique avec lequel un rapprochement de toutes les philosophies du monde peut être rendu possible. L'accent est mis sur les différentes façons dont les êtres humains ont toujours essayé de se comprendre eux-mêmes et de façonner pratiquement le monde. C’est pourquoi la philosophie interculturelle aspire à une disruption de la conception monolithique de la philosophie trop présente dans le monde académique. L'objectif est ainsi d'explorer systématiquement les différents points de vue philosophiques et de les relier entre eux sans les essentialiser ou réduire leur multiplicité. Ce faisant, la philosophie interculturelle ne prône pas le relativisme culturel ou l'indifférence. Elle se concentre plutôt sur l'attitude éthique avec laquelle un avenir commun pacifique et juste peut être réalisé.

L'étude intensive des langues et des sources fait donc tout autant partie des tâches de la philosophie interculturelle que le développement d'une herméneutique de la compréhension interculturelle. Dans ce domaine sont exploités d’une façon herméneutique, déconstructive, spéculative, dialectique etc., des méthodes et des voies d’approchement ainsi que des modèles et systèmes anthropologiques, logiques, politiques, juridiques, esthétiques, religieuses ou métaphysiques, chacun avec un dégré d’élaboration différent.